La Maison horlogère quitte définitivement les mains de la famille Breguet en 1870, quelques mois avant la guerre franco-allemande et la chute du Second Empire. Cette instabilité politique a une conséquence directe sur le commerce parisien et Breguet constate tristement que ses ventes chutent de manière conséquente. Il faut attendre les années 1900-1914 et la Belle Epoque pour inverser la tendance et connaître à nouveau une évolution de la demande.
Breguet perpetue la tradition des brevets avec la montre sans aiguilles, à heures sautantes et cadran tournant. Les années de l’entre-deux-guerres sont marquées, en effet, par une grande diversité dans la production de Breguet. La marque, qui participe à l’essor de la montre-bracelet, se permet de surprenantes créations : montres à boîtiers carrés et chiffres cubistes, parfois serties de pierres précieuses, montres à heures sautantes et cadran tournant, déclinées en montres de poche et en montres-bracelets, montres de forme tonneau, pendulettes Art déco, autant de pièces qui tournent le dos au style traditionnel de la maison et côtoient pourtant des garde-temps de grande tradition.
Montre Breguet n° 2072, sans aiguilles, à cadran tournant et heures sautantes. Vendue le 3 septembre 1929 à Mme Kramer.