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Chronologie

1787 - Talleyrand, Prince de Bénévent

Talleyrand, Prince de Bénévent

Inconditionnel admirateur des montres Breguet, Talleyrand sut prouver sa loyauté et son amitié en apportant à Breguet une large part de sa clientèle. C’est très probablement par son intermédiaire que Breguet fit la connaissance de l’ambassadeur turc Esseid Ali Effendi - réalisant ainsi le fabuleux potentiel commercial de l’Empire ottoman – du prince Joseph de Monaco et de sa femme la princesse Thérèse.

Talleyrand appréciait l’élégance et la qualité du travail de Breguet. Leur relation était si étroite que, si nécessaire, la correspondance commerciale de Breguet avec les pays étrangers ainsi que ses montres étaient envoyées par le biais du service postal du Ministère des Affaires étrangères, ancêtre de la valise diplomatique.

Les réceptions que Talleyrand donnait à son ministère jusqu’en 1807 et dans ses résidences privées étaient parmi les plus somptueuses de Paris. Ce fut d’ailleurs lors de l’une d’entre elles que Breguet, expliquant le principe du « pare-chute », fut mis au défi de faire la démonstration du bien-fondé de son invention. Breguet jeta alors sa montre à terre et proposa ensuite qu’un invité la ramasse et la fasse passer de main en main. Tous durent admettre que la montre fonctionnait aussi bien qu’auparavant. Talleyrand conclut la scène en lançant « Ce diable de Breguet veut toujours faire autrement que mieux ! »

Le goût de Talleyrand pour les montres Breguet se propagea auprès des membres de sa famille et dans les milieux diplomatiques. Ses achats personnels, et ceux des membres de son entourage, sa femme, ses neveux et son fils illégitime Charles de Flahaut, se montèrent à une trentaine de pièces livrées entre 1798 et 1823.

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